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Un mercredi pas comme les autres partie1

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Mercredi c’est la journée des bénévoles !

Le conservatoire de l’abeille noire de l’Orne fonctionne sous la houlette de Raymond Daman aidé d’un saisonnier (Pablo cette année) et d’une équipe de bénévoles. C’est l’occasion de mettre en œuvre les bonnes pratiques dispensées dans les ruchers école mais aussi d’apprendre, avec ces deux apiculteurs patentés, au fil de l’eau, en fonction des situations rencontrées.

Ce groupe d’une vingtaine de membres se retrouve toutes les semaines, les mercredi après-midi pour assurer les différentes tâches apicoles nécessaires à la gestion du cheptel du CETA. Et comme il n’en manque pas, certains arrivent dès le mercredi matin chez Françoise Coulet qui nous accueille toujours dans la bonne humeur, et d’autres reviennent en semaine pour aider à la production des reines qui sont désormais disponibles pour les adhérents.

C’est dire si tous les gestes, toutes les pratiques, sont pesés, étudiés, affinés, répétés… nous sommes dans le cadre d’un CETA, Centre d’Etude Technique Apicole, il faut donc de la rigueur apicole…. Diviser (pour mieux régner ?), anticiper les essaimages, traiter le varroa, cirer, nettoyer, greffer, remérer, réunir, poser les hausses, récolter, faire lécher les hausses….nourrir…

Mais la nature, le “vivant”, réserve bien des surprises… n’est pas cela qui fait le charme de l’apiculture ?

Aussi en cette fin d’après-midi d’un mercredi 11 juin 2025 estival, l’ouverture d’une dernière ruche nous offre un tableau d’une grande poésie, bien loin de la rigueur géométrique d’une ruche moderne de l’apiculteur en 2025….

Jugez plutôt si ce toit de ruche n’est pas sublime ! cette “ruche” : la simple cavité entre le nourrisseur dont la trace est dessinée à la propolis et le toit d’une Dadant

Cette colonie n’était pas très en forme au printemps. Il avait été décidé de supprimer tous les cadres de couvain pour la laisser repartir sur des cires neuves (technique de l’essaim nu, ou de la méthode dite héroïque souvent utilisée par les Waréistes pour lutter contre le varroa). Mais voilà, plutôt que de s’installer sur les cadres, la colonie a préféré migrer dans le nourrisseur et construire sa ruche dans cet espace réduit et avec quel talent ! La reine a d’ailleurs continué sa ponte dans ces belles structures naturelles délaissant la cire gaufrée qu’avec amour on lui avait préparée….

La grappe a été secouée dans le corps de ruche, la reine devrait donc vagabonder sur de belles cires coincées dans des cadres rigides armés de fil de fer, et tout devrait rentrer dans l’ordre, enfin dans notre ordre… Et si l’ordre des abeilles n’était pas tout à fait le notre ?..

Pascal  Tantin

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